La vie quotidienne des fourmis

A quoi pense une fourmi ?

Que vous évoque cette photo lorsque vous la regardez ?

Dans cette photo, cette fourmi semble avoir marqué une pause, tandis que ses amies semblent bien plus affairées.

Cette photographie, elle me rappelle un peu le monde dans lequel nous nous trouvons. Ou en tout cas, dans le mien tel que je le perçois dans la partie routinière de mon quotidien. On se lève le matin, on prend notre transport pour rejoindre notre travail, en compagnie de beaucoup de nos congénères. Le matin, ça fuse dans tous les sens, les gens marchent, s’esquivent, prennent le métro, prennent la voiture, forment des bouchons, et il y a un flot incessant de circulation. On se croise à toute vitesse, on ne se dit pas bonjour, on y va pour « gagner sa vie ». C’est grouillant, ça va vite et on ne s’arrête pas !

Dans ce flot continu du matin, réfléchit-on plus qu’une fourmi ? D’ailleurs, à quoi pensait cette fourmi en s’arrêtant ? Et à quoi pense une fourmi en général ?

Quelques mois auparavant, on me posait la question : Si tu pouvais vivre la vie de quelqu’un pendant un jour, qui choisirais-tu ?

Je m’imaginais alors rentrer dans la tête d’une fourmi l’espace d’un jour ! A quoi pense-t-elle quand elle se lève le matin et qu’elle va au travail ? Je ne pense pas qu’elle pense à son projet ultra-urgent qu’elle doit livrer à ses clients, ni à l’augmentation de son salaire en début de chaque année. Je ne pense pas qu’elle pense aux conséquences du réchauffement climatique, ni à acheter le dernier iPhone à la mode, ni à choisir la couleur de sa chemise le matin.

Elle doit avoir d’autres préoccupations dans sa vie quotidienne. Est-elle heureuse d’aller au travail ? Pourquoi va-t-elle au travail ? Et finalement, pense-t-elle à elle-même et pense-t-elle tout court ? Est-elle en mode « pilotage automatique » ou bien pense-t-elle collectif et est-elle dédiée au service de sa fourmilière ? Je ne sais pas comment marche l’esprit d’une fourmi, mais je trouve ça fascinant qu’une fourmi puisse trouver sa place dans sa communauté aussi aisément. Que se passe-t-il à sa naissance ? A-t-elle la liberté de choisir son job ou bien est-elle assignée d’office à une tâche pour contribuer à sa fourmilière ?

De manière macroscopique, je trouve ça fascinant que la société des fourmis – au moins à l’échelle d’une fourmilière – puisse fonctionner de manière aussi harmonieuse. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait de guerres internes, de racisme, de problème de chômage, de jalousie. Chaque fourmi, qu’elle soit ouvrière, mâle ou reine, vit pour le bien de sa communauté (jusqu’à s’oublier ?). Elles sont un peu comme les cellules d’un même corps humain, œuvrant pour l’équilibre d’un tout.

Sont-elles heureuses et sont-elles conscientes de ce qu’elles font ? Il faudra leur demander ou relire les Fourmis de Bernard Werber. Toujours est-il qu’il doit y avoir énormément de choses à apprendre d’elles. Elles, qui se promènent sur Terre depuis plus de 120 millions d’années !

La photo de tête a été prise en Australie, où j’ai été étonné par la couleur drôlement verte de la fourmi. Celle ci-dessous provient du Costa Rica, où j’ai été fasciné de la voir soulever un gigantesque morceau de feuille.

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